Bagnolet, le 12
décembre 2019
Ni puni·es, ni
perdant·es : grève et manifestations le 17 décembre
Hier, le Premier ministre a levé le voile sur ses intentions concernant la
réforme des retraites. Imprécisions, manque de prospective et nouvelle mesure
punitive : tel est le bilan des annonces.
Certes quelques-unes sont à mettre à l’actif des propositions et des actions
de l’UNSA :
·
La première génération concernée sera
celle née en 1975. Ce qui permet de protéger ceux qui sont à 12 ans de leur
retraite et qui ont fait des choix de carrière et de vie en fonction du
régime actuel. Ces 12 années laisseront également le temps nécessaire pour
améliorer les carrières, les salaires, la qualité de vie au travail de
l’ensemble des salariés.
·
Les salariés, nés à partir de 1975,
bénéficieront de 100 % de droits acquis dans l’actuel régime. Ce qui est une
garantie indispensable en particulier pour celles et ceux qui y ont déjà
accompli une part significative de leur carrière
Mais au final le compte n’y est pas !
Pour une grande part, les mesures avancées continuent à entretenir le flou et
manquent d’engagements concrets :
·
Les propos sur la pénibilité sont très
décevants. Des négociations doivent s’ouvrir rapidement et bien concerner
l’ensemble des métiers.
·
Les personnels de santé publique, les
forces de l’ordre et les pompiers, les agents territoriaux, les fonctionnaires
ayant peu ou pas de primes (dont les enseignants), les salariés de la SNCF,
de la RATP… restent sur leur faim car aucune garantie ne leur a été
concrètement apportée. Il ne suffit pas de dire que des discussions vont
commencer, il faut préciser quand, à quel rythme et pour aller dans quelle
direction.
Pire, le Premier
ministre compte mettre en place, pour l’ensemble des salariés, un âge pivot
de 64 ans en 2027 avec une montée en charge dès 2022.
Cette mesure
financière est particulièrement punitive : dès 2022, les salariés âgés de 62
ans seront obligés de travailler quelques mois de plus sauf à se voir imposer
un malus supplémentaire.
L’UNSA avait proposé que ne soit pas mêlées retraite universelle et mesures
financières. Le gouvernement a fait le choix contraire et fait porter cet
effort supplémentaire aux seuls salariés. Ce n’est pas acceptable pour
l’UNSA.
L’UNSA n’est pas dans une logique du tout ou rien qui se traduit très souvent
par rien du tout. Au contraire, l’UNSA accentuera ses pressions sur le
gouvernement, en discutant et argumentant jusqu’au bout, pour qu’il modifie
sa copie.
Pour qu’il n’y ait ni
puni·es, ni perdant·es, l’UNSA appelle l’ensemble des salariés à se mobiliser
et à faire grève le mardi 17 décembre.
Laurent ESCURE
Secrétaire Général
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