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N’ayant aucun retour sur ces dernières, malgré nos demandes répétées à la Direction, nous sommes allés sur le terrain à la rencontre des collègues afin de recueillir leurs opinions. Force est de constater que les avis sont partagés selon la filière métier car les impacts et la projection sur le quotidien ne sont pas les mêmes.
UN OUTIL AU SERVICE DE LA STRATÉGIE DE L’ENTREPRISE
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L’accord OSER est un outil permettant à l’entreprise une souplesse importante en termes d’horaires de travail et de mobilisation des salariés sur des créneaux inhabituels, et destiné à s’adapter à l’évolution de nos métiers.
C’est donc un accord aux enjeux majeurs pour toute l’entreprise. Le fait est qu’aujourd’hui son contenu n’est pas du tout stabilisé. Nombre d’expérimentations sont encore en cours et une expertise a été demandée par l’ICCHSCT* sur le projet OSER et ses impacts pour les salariés. À noter d’ailleurs, que certaines nouvelles expérimentations vont déjà au-delà du cadre fixé par l’accord.
Ainsi, des avenants à l’accord OSER seront très certainement proposés au cours des mois à venir par la Direction, dont nous ne connaissons ni la nature ni l’ampleur.
L’UNSA-MAIF s’inquiète plus globalement des conséquences de la stratégie digitale sur nos emplois et l’intérêt au travail. En effet, le développement de nouvelles technologies a très souvent un impact sur les emplois du fait de l’automatisation de certaines tâches.
De plus, la volonté de la Direction de transformer notre mutuelle en une «plate-forme» qui proposerait d’autres services que l’assurance à ses sociétaires impactera également la nature même de notre travail.
*Instance de Coordination des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail
NOTRE POSITION
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À la vue de l’ensemble de ces enjeux d’entreprise et de leurs problématiques, la sagesse et la prudence ont conduit notre bureau à prendre la décision de ne pas adhérer à l’accord OSER, car nous estimons qu’en l’état ce dernier, bien que comportant certaines avancées et retenant certaines de nos revendications, n’est pas adapté à la situation de transformation de l’entreprise et ne favorise pas l’équilibre vie privée-vie professionnelle.
Selon les évolutions métiers et les différents avenants qui nous seront proposés, nous ne nous interdisons pas de revoir notre position si nous estimons que cela va dans le sens de l’intérêt commun et d’un équilibre général entre l’entreprise, le salarié et le sociétaire.
Cependant, en ayant exclu les organisations syndicales non signataires de la commission de suivi et d’interprétation de l’accord, et cela pour la première fois dans l’histoire de la mutuelle, notre Direction ne nous donne pas la possibilité d’apprécier les éventuelles avancées qu’elle pourrait apporter à l’accord initial.