vendredi 10 juin 2016

Quand la négociation tourne au chantage a la MAIF



QUAND LA NÉGOCIATION TOURNE AU CHANTAGE ... ET LA CONFIANCE DANS TOUT ÇA !







L’UNSA MAIF vient d’apposer sa
signature à l’avenant à notre accord
d’intéressement, qui vous permettra de
bénéficier de la prime nette de 1 000 €
annoncée par notre directeur général.
Mais, malheureusement, fidèle à ses
habitudes, le geste de la Direction à
votre attention ne pouvait être gratuit.



LE TOUR DE PASSE-PASSE DE LA DIRECTION


Contre toute attente, l’entreprise a en effet souhaité profiter de l’occasion pour revoir les critères de calcul de l’intéressement et y fondre la prime collective perçue depuis deux ans par nos collègues du réseau.

Arguments avancés :

• une reconnaissance de la contribution des collègues du Siège social à la réussite du réseau par un élargissement de la prime à l’ensemble du personnel ;

• le bénéfice de la fiscalité avantageuse de « l’intéressement », tant pour l’entreprise que pour les salariés.

Bien que le but recherché soit louable, le montage proposé par notre Direction ne nous satisfait pas intégralement pour les raisons suivantes :

==>La direction évoque le renforcement de l’équité de traitement et la solidarité entre les différentes filières du réseau et les services du Siège.


Cependant, le système mis en place risque au contraire de susciter des crispations de part et d’autre. En effet, la prime versée à nos collègues du siège dépendra d’une formule alambiquée basée sur la moyenne pondérée des intéressements des filières du réseau.



L’UNSA Maif préconisait, quant à elle, des critères de reconnaissance spécifiques pour les collègues du Siège, au même titre que pour les autres filières, de façon à ce qu’ils puissent eux-aussi, voir directement reconnus leur contribution aux résultats de l’entreprise.


L’entreprise a préféré jouer la facilité dans le principe (et la complexité dans le calcul).


==> Le manque de progressivité dans le calcul de  l’intéressement : nous avions préconisé quatre hauteurs de marche (25 %, 50 %, 75 %, 100 %) suivant le niveau d’atteinte des indicateurs retenus. L’entreprise est restée sur une échelle de deux niveaux (50 % sous réserve que les critères de résultat soient très largement atteints, 100 % si les critères sont atteints totalement).

==> Or, au regard des objectifs de résultat assignés à chaque filière, le montant maxi de 2 100 € bruts par personne que la Direction brandit (en fait, 1 920 € nets + impôt si débloqué aussitôt) n’est qu’un but inaccessible.

==> Et lorsque vos représentants syndicaux ont l’impertinence aux yeux de la Direction de demander une augmentation de ce plafond, la réponse fuse, arrogante, déplacée : « C’est l’argent des sociétaires ! ».

 Arrogante et déplacée car les sociétaires aimeraient sans doute bien voir la couleur des excédents réalisés depuis plusieurs années, comme le permettent les Statuts de la Mutuelle au travers d’une ristourne.

==> Pour nos collègues du réseau qui participent grandement aux résultats de l’entreprise, le levier complémentaire de mobilisation et d’engagement que constituait la prime collective disparaît purement et simplement.


ET LE CHANTAGE A COMMENCÉ !



En effet, la direction a subordonné le versement de la prime nette de 1 000 € par salarié à la signature globale d’un avenant intégrant ses propositions de refonte de calcul.



Prime qui avait pourtant été promise par notre directeur Général, sans autre condition qu’un accord dérogatoire aux règles actuelles de répartition (60 % salaire, 40 % présence) et ce, par un communiqué en date du 23 mars dernier dont voici un extrait : « …j’ai souhaité saluer nos résultats par un geste supplémentaire. Aussi, chacune et chacun d’entre vous recevra une prime nette d’un montant de 1 000 euros qui sera versée en juin. Cette prime prendra la forme d’un supplément d’intéressement. »

L’UNSA MAIF, syndicat autonome et responsable, qui est l’un des 3 signataires de l’accord d’intéressement, n’a donc pas souhaité que VOUS soyez les otages d’une stratégie d’entreprise.

Mais dans ce contexte, la confiance et la considération affichée à votre égard a une fois de plus montré ses limites.

Une chose est sûre, lors de la prochaine négociation qui s’ouvrira sur l’intéressement, nous saurons rappeler à notre Direction nos revendications actuelles et leur intérêt pour l’ensemble des salariés de la Mutuelle. Dans cette optique, nous reviendrons bientôt sur d’autres sujets : la retraite progressive et le renforcement du dispositif d’épargne retraite au bénéfice des salariés, aujourd’hui très faible (à l’exception de celui mis en place pour les cadres supérieurs et dirigeants), seront nos prochaines priorités lors du prochain semestre.


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