15 décembre 2011
Notre
 Conseil d’administration vient de donner à la Direction Générale mandat
 afin de mettre en œuvre la démarche de consultation des Représentants 
du Personnel, sur la base du projet SDO, qu’elle a préalablement testé 
sur la région Rhône Alpes.
Officiellement
 la décision définitive du CA ne peut intervenir qu’après avoir 
recueilli l’avis des instances concernées, mais ne nous y trompons pas 
la messe est dite ! 
La
 veille de cette décision, le cabinet d’expertise SACEF, en charge du 
dossier, présentait son rapport aux membres du comité d’entreprise, en 
présence de membres de la Direction Générale et de M Mahé.
Lors
 de cette séance extraordinaire, l’expert concluait qu’à l’issu de 18 
mois de laboratoire, force était de constater que l’organisation mise en
 place sur la zone, n’apportait que peu ou pas d’amélioration 
significative, tant en terme de qualité de service rendu au Sociétaire, 
qu’en terme de gain de productivité et d’efficacité.
Malgré
 ce rapport, peu élogieux, au regard des investissements financiers 
réalisés sur ce laboratoire, notre CA a donc pris sa décision !!
Evidemment,
 puisque de leur côté d’autres cabinets travaillant pour notre Direction
 avaient déjà depuis longtemps modélisé SDO d’un point de vue 
économique, ainsi que stratégique. Le rapport du cabinet SACEF n’était 
qu’une étape obligatoire sans aucune importance dans la prise de 
décision.
Effectivement,
 pour répondre au plan stratégique 2014, le CA estime avec notre 
Direction que SDO est la solution la plus économique. Rappelons 
notamment qu’un des objectifs de ce plan est d’accroître de 28% le flux 
traité !
Pour
 notre information, notre Direction a souligné que pour atteindre cet 
objectif de croissance il aurait fallu, dans l’organisation actuelle, 
embaucher 850 personnes pour un coût de 140 millions environ au lieu de 
170 millions, sans recrutement supplémentaire, pour le déploiement de 
SDO.
Moins
 cher me direz-vous ? Oui mais le gain se fait sur le long terme, 
parait-il, puisque SDO permettrait d’économiser 100 millions  par an ! 
Nous attendons à ce jour les études réalisées en ce sens.
L’embauche
 de salariés, dans le contexte économique et social actuel, ne 
correspondait il pas à l’idée que nous avons d’une entreprise de 
l’économie sociale ? 
Le
 retour sur investissement ne serait il pas à terme plus important en 
misant sur l’humain plutôt que sur un « Outil  de désorganisation » 
d’une Mutuelle saine socialement et économiquement ?
Nous
 ne pouvons imaginer que notre CA n’ait pas pris toute la mesure de  
l’impact social de sa décision, l’impact sur la culture de notre 
entreprise ?
Arrêtons les promesses illusoires, notamment sur la mobilité ! c’est mentir que de promettre à ses salariés qu’ils ne seront pas obligés de faire preuve de mobilité,
 lorsque l’on veut à terme des points de contact de 5 personnes en 
remplacement des délégations qui comptent en moyenne 15 à 20 personnes. 
Certes l’engagement est pris à ce jour par notre Direction. 

 
  
Nous
 aurons malheureusement le seul choix d’anticiper une mutation forcée et
 de choisir (en partie) notre futur lieu de travail ou bien d’attendre 
et de subir la situation à terme.
Nous l’avouons ce n’est pas de « la mobilité forcée » mais de la « mobilité incitative » !
Vous
 m’expliquerez la différence ?  Elle provient juste de l’image sociale 
que l’on veut donner vis-à-vis de l’extérieur de l’entreprise.
Il
 est vrai que cette « mobilité incitative » est accompagnée de mesures 
non négligeables mais qui ont déjà existées en d’autres temps sur 
d’autres réorganisations plus localisées. 
Mais
 tous les impacts économiques, professionnels ou familiaux ne sont pas 
pris en compte : par exemple, vendre une maison dans une zone rurale et 
devoir en racheter une dans une zone urbaine, ou par exemple encore, 
perdre le salaire d’un conjoint qui ne retrouve pas un emploi 
équivalent…
Tout
 le monde le sait, à l’heure des nouvelles technologies il existe des 
solutions : la GED, le SVI sont des outils qui peuvent permettre de 
répondre à de nombreux objectifs notamment en termes d’efficacité, de 
réactivité, de gain de productivité. Le déplacement des flux est une 
meilleure réponse que celle qui consiste à déplacer les personnes ! 
Pourquoi la Direction s’obstine-t-elle ?
La précipitation dont fait preuve notre mutuelle dans la plupart de ses projets actuels, est néfaste pour les salariés.
Une
 entreprise, quelle qu’elle soit, a besoin de l’adhésion de ses salariés
 à ses projets pour que ces derniers puissent donner tous les résultats 
attendus.
Le
 sentiment général, que ce soit au niveau des salariés ou de la plupart 
des militants de notre mutuelle, est celui d’assister à une banalisation
 de notre mutuelle.
Quoi
 qu’il en soit, nous tenons à remercier nos collègues de la zone labo 
SDO qui ont du tester et subir des changements incessants dans leurs 
habitudes et leur travail quotidien, et essuyer les plâtres pour tous 
les collègues.
OUI à une réorganisation raisonnée !
NON à une désorganisation dans la précipitation !
N’hésitez
 pas à nous faire parvenir vos commentaires, réactions, propositions ! 
C’est dans l’action et la réaction que nous pourrons tenter d’influer 
sur les décisions prises actuellement au plus haut niveau de notre 
Mutuelle.